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Les ombres familières

Ce livre est l’aboutissement d’une enquête d’envergure au cours de laquelle Vincent Brault a recueilli plus de trois cents histoires de fantômes. On en découvrira ici quatre-vingt-dix.

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Les fantômes sont ces ombres familières, tour à tour rassurantes et angoissantes, ni tout à fait réelles, ni tout à fait imaginaires. Postés à la frontière, ce sont des créatures de l’entre-deux. Apparaître, disparaître, c’est leur manière d’exister.

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Du quotidien au surnaturel, ces histoires parlent de tout : morts qui reviennent, attaques d’oiseaux inexpliquées, chien au regard humain, noyades et naissances, peines d’amour et coups de foudre, coups de vent, coups de griffes, coups de chance et de malchance. Qu’elles se déroulent dans des écoles, des bungalows ou des manoirs hantés, les histoires de fantômes réussissent à dire ce qui autrement ne se dit pas,  elles permettent tous les détours pour parler de soi, sans risque de se perdre.

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Le fantôme de Suzuko

L’action se déroule au cœur de Tokyo, entre une galerie d’art contemporain, le fleuve Sumida et le marché aux poissons de Tsukiji.

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Un Montréalais retourne au Japon, où son amoureuse a disparu dans des circonstances tout à fait singulières. Ainsi commence cette histoire d’amour et de deuil, un récit sur la présence des absents.

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Dans ce roman sensuel et déroutant se croisent une femme aux paupières incandescentes, un peintre serbe, une taxidermiste, des flamants roses et des corbeaux, une renarde et des chats sans queue.

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La chair de Clémentine

Gustave est un jeune homme qui ne craint pas la mort. Au contraire. Il aime ces moments où toutes sortes de gens et d’animaux viennent mourir entre ses bras. Ce n’est pas normal. Gustave adore aussi le froid. Tant mieux. Car le mercure descend chaque jour davantage. Clémentine serait d’ailleurs morte en plein hiver. Mais qui est-elle ? Et que s’est-il passé ? Un policier dépressif cherche à comprendre.

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La chair de Clémentine, deuxième roman de Vincent Brault, joue avec le gore, le fantastique et le dispositif de l’enquête.

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La cadavre de Kowalski

« Je m’appelle Wiktor Kowalski et je suis mort le 7 février 1941. C’était pendant la guerre. Mais je n’y étais pas, à la guerre. C’était le milieu de l’hiver. La neige était folle, la terre dure. Le cadavre ne s’y est pas enfoui tout de suite. Il a fallu attendre la boue du printemps. Elle a rapidement avalé les doigts, puis la tête, le torse et le bassin. Les cuisses ont donné plus de mal, mais une fois ces deux gros morceaux engloutis, la terre n’a fait qu’une bouchée du reste. L’été arrivé, plus rien du cadavre n’était visible à la surface. Les herbes hautes, les marguerites et les quenouilles avaient repoussé. Le cadavre plongeait tête première en direction de je ne sais quoi. Mais je le laissais aller. J’avais confiance. Et puis non, je n’avais pas confiance du tout. »

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Le repos éternel est une vaine chimère pour le cadavre de Kowalski. Et pour la conscience qui l’habite toujours, c’est encore plus vrai.

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Une petite fille disparaît. Un cadavre sort de terre. Et Kowalski est le dernier à s’en étonner.

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